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OGM - Questions et Réponses

- Voir aussi: - OGM

60 % des produits vendus en épicerie contiennent des OGM

Depuis que l'Homme a commencé à cultiver des plantes, il a toujours voulu améliorer la qualité des variétés utilisées : d'abord par des méthodes empiriques en choisissant les meilleures plantes et en les croisant avec des variétés différentes de la même espèce, puis par des méthodes plus systématiques depuis le XIXe siècle. Mais jusqu'à l'avènement du génie génétique, l'amélioration des plantes ne bouleversait pas "l'ordre de la Nature" : on ne croisait que des variétés de la même espèce ou d'espèces très voisines. Les temps ont bien changé...

Quels sont les aliments les plus susceptibles d'être modifiés génétiquement?

Une gamme croissante de produits — fruits, légumes et céréales — qui se retrouvent dans nos paniers d'épicerie sont des OGM. Les plus fréquemment modifiés génétiquement sont la tomate, le canola, le soja, le maïs ainsi que la pomme de terre. Par conséquent, tous les aliments renfermant ces ingrédients sont susceptibles d'être faits à partir d'OGM. Il faut donc songer aux sauces tomate, jus de tomate, ketchups, soupes minestrone, crèmes de tomate, pizzas, tofu, lait de soja, maïs en grain, céréales de maïs, frites, etc. Sans compter qu'un très grand nombre d'aliments contiennent des additifs alimentaires provenant du maïs et du soja, tels que la lécithine de soja, l'amidon de maïs, ainsi que des protéines : aliments en conserve, soupes, sauces, crème glacée, chocolat, huile de canola, nourriture pour bébés, margarines, bonbons, huiles, son, sirop de glucose, dextrines, semoules, etc. On estime que 60 % des produits vendus en épicerie contiennent des OGM. Difficile, donc, d'y échapper, d'autant plus qu'au Canada, aucune réglementation n'oblige les compagnies à indiquer la présence d'OGM sur les étiquettes. Mais certains organismes comme Biotech Action Montréal se chargent d'informer le public sur les marques susceptibles de contenir des produits alimentaires transgéniques.

Les OGM peuvent-ils permettre de résoudre le problème de la faim dans le monde

Alors que les OGM connaissent une opposition des consommateurs européens, on entend de plus en plus souvent dire par les promoteurs des OGM qu’ils pourraient résoudre les problèmes de la faim dans le monde. L’affaire de la Zambie en 2003 a soulevé la polémique au sujet de l’aide alimentaire américaine à l’Afrique : les Etats-Unis cherchant à écouler ainsi le maïs transgénique excédentaire rejeté par les consommateurs européens ont accusé l’Union Européenne de faire obstacle à la liberté de commerce et d’adopter une attitude immorale conduisant à affamer les pays africains. La polémique politique est sans doute à la hauteur des enjeux économiques.

Une analyse des problèmes de la faim dans le monde a depuis longtemps montré qu’ils ne sont pas tant liés à des problèmes de manque de nourriture dans le monde, ni même dans les pays souffrant de la faim. Ainsi par exemple, l’Inde dont une grande partie de la population est confrontée au problème de la faim, disposait en 2003 de 40 millions de tonnes de surplus alimentaires. La faim est souvent un problème politique et économique de redistribution des richesses. Ces populations sont affamées parce que, trop pauvres, elles ne peuvent pas acheter la nourriture sur le marché.

 

Quels risques peuvent entraîner les OGM

Les risques écologiques sont irréversibles et très mal évalués : perte de biodiversité, augmentation de l'utilisation de pesticides, développement d'insectes et plantes "nuisibles" résistantes aux pesticides, transfert de gènes entre espèces…

Les risques sanitaires à long terme sont très mal connus : risques d'allergies, de toxicité, développement de bactéries résistantes aux antibiotiques…

Les risques économiques et sociaux pour les agriculteurs sont considérables : perte totale d'indépendance et de maîtrise de la production, perte de rendements, interdiction de conserver les semences d'une année sur l'autre pour les replanter... Il n'est pas concevable que l'agriculture et l'alimentation mondiales passent sous la coupe de quelques multinationales.

Le vivant - les semences, les plantes ou leurs génomes - est un patrimoine commun de l'humanité. Ce n'est pas une marchandise brevetable pour le seul bénéfice d'intérêts privés.

OGM dans le monde

La culture des produits transgéniques est en plein essor depuis cinq ou six ans, à un point tel que cette industrie récolte déjà plusieurs milliards de dollars. Les États-Unis comptent près de 80 % des 28 millions d'hectares où sont cultivés des OGM. Le soja transgénique américain représente plus de la moitié du soja produit aux États-Unis; le coton transgénique occupe la moitié des champs de coton, et plus du tiers des champs de maïs a subi des modifications génétiques. Les États-Unis font partie du Groupe de Miami, qui s'oppose à toute réglementation du commerce des OGM, avec l'Argentine, l'Australie, le Chili, l'Uruguay et le Canada.

Ce dernier occupe pour sa part le troisième rang des producteurs de produits génétiquement modifiés, derrière l'Argentine. Depuis 1995, une quarantaine d'OGM ont été répertoriés au pays. Les cultures transgéniques occupent 2,8 millions d'hectares, soit le dixième de la production mondiale. Selon l'Association canadienne des semences, plus de 65 % des plants de canola, plus du tiers des plants de maïs, le quart des plants de soja et le quart des pommes de terre cultivés au pays sont des OGM (chiffres datant d'août 2002). Au Québec, selon des chiffres de l'Union des producteurs agricoles (UPA) datant de 1998, 2 % des pommes de terre et 10 % des plants de maïs sont génétiquement modifiés, tandis que la proportion des plants de canola trangéniques se situe entre 35 % et 50 %.

Des animaux génétiquement modifiés?

En 1997, Dolly, première brebis clonée, a bien involontairement lancé le débat sur la génétique et les animaux. Mais la célèbre brebis n'était pas un OGM, puisqu'elle était clonée à partir d'une cellule de brebis adulte. La firme derrière cette expérience scientifique, PPL Therapeutics, et d'autres entreprises effectuent toutefois des recherches pour transformer certains animaux en « usines de médicaments », ce que les Anglo-Saxons surnomment le « pharming ». Ainsi, des études sont menées pour rendre des brebis capables de produire un lait contenant un facteur sanguin humain. PPL a, entre autres, mis au monde Polly, une brebis transgénique dont le lait contient un médicament contre l'anémie.

D'autres études sont également en cours pour créer des animaux dont les organes seront compatibles avec les humains. Dans cette optique, les animaux deviendront des banques d'organes. Récemment, en février, une équipe de scientifiques a annoncé qu'elle avait réussi à modifier génétiquement des organes du porc, comme le cœur et le foie, pour les rendre moins sensibles au rejet par l'humain.

Mais les animaux transgéniques risquent également de se frayer un chemin jusqu'à notre assiette. Par exemple, au Canada, aux États-Unis, à Cuba, en Nouvelle-Zélande, en Israël, au Royaume-Uni, en Chine et en Thaïlande, des chercheurs ont introduit un gène de croissance animal ou humain dans des poissons comme le saumon, la truite et la carpe. Une initiative mal perçue par les écologistes, qui qualifient ces poissons de « Frankenfish », principalement en raison des malformations apparues sur les premières espèces de poissons transgéniques.

Au Canada, des poissons transgéniques ont vu le jour à Vancouver, en Colombie-Britannique, et à Saint-Jean, à Terre-Neuve. Grâce aux modifications génétiques, les saumons grandissent plus vite en mangeant moins, ce qui laisse miroiter des profits appréciables. Les chercheurs de Vancouver ont modifié la structure d'un gène de saumon pour le réintroduire dans un saumon Coho transgénique, qui arrive à sa taille adulte en deux ans plutôt qu'en quatre ou cinq ans. Pour l'instant, toutefois, ces poissons éprouvent des difficultés à nager et manifestent de l'agressivité quand ils se nourrissent.

À Terre-Neuve, la société canado-américaine A/F Protein prévoit commercialiser un saumon de l'Atlantique transgénique très bientôt: on a ajouté un gène de croissance emprunté à la plie rouge, un poisson d'eau froide. Le saumon ainsi créé grandit plus vite et dans des eaux plus froides. Mais ces poissons transgéniques sont stérilisés pour ne pas qu'ils puissent se reproduire.

Les écologistes craignent que, s'ils s'échappent des enclos d'élevage, ils ne transmettent leurs nouvelles caractéristiques à l'espèce sauvage dont ils sont issus. Les femelles pourraient les préférer aux poissons « normaux » parce qu'ils sont plus gros. Ils pourraient en outre manger des proies qui ne sont pas menacées habituellement.

Perspectives d'avenir

Des chercheurs de partout dans le monde étudient maintenant d'autres applications, dont bénéficieraient les consommateurs. Les scientifiques sont en outre parvenus, en laboratoire, à augmenter la teneur en diverses vitamines de fruits et de légumes et à y introduire des matières vaccinantes. D'autres recherches sont menées pour doter les aliments de propriétés médicales, par exemple pour rendre un vaccin contre l'hépatite B cultivable dans une pomme de terre transgénique. On parle même de tomates carrées pour faciliter l'entreposage! Des études sont également en cours pour améliorer la saveur ou augmenter la qualité nutritive de certains fruits et légumes.

Par exemple, en Suisse, des scientifiques ont annoncé au début de 2000 qu'ils avaient réussi à créer un riz transgénique à plus haute teneur en vitamine A, en y introduisant des gènes de bactérie et de jonquille. Comme le riz est la céréale la plus consommée dans les pays en développement, une telle percée laisse entrevoir la possibilité de pallier une carence alimentaire qui fait des millions de victimes chaque année.

Les chercheurs s'intéressent également à l'utilisation des OGM dans la production industrielle, une avenue qui laisse miroiter d'importantes retombées économiques. L'injection de gènes d'autres espèces pourrait notamment améliorer la qualité de certains produits, comme le papier ou les cosmétiques. À titre d'exemple, on a introduit un gène de lapin dans du coton pour le rendre plus doux.

Espoirs ou inquiétudes?

L'encre n'a certainement pas fini de couler à propos des OGM, arrivés discrètement mais rapidement sur le marché sans qu'il n'y ait eu d'études sur leurs effets à long terme. Si rien ne prouve qu'ils constituent un réel danger, rien ne prouve non plus leur innocuité. Dans les années à venir, les études se multiplieront; les unes concluront sans doute à leurs bienfaits tandis que les autres mettront au jour leurs méfaits. En attendant les certitudes, certains n'hésitent pas à voir les consommateurs comme des cobayes. Si les chercheurs nous promettent dans un avenir rapproché des aliments à saveur améliorée, à qualité nutritive supérieure et moins chers, pour le moment, ce sont les industriels et les agriculteurs qui y trouvent leur compte. La vague de protestation qui déferle sur l'Europe a cependant fait chuter les exportations d'OGM. Certains agriculteurs « traditionnels », qui craignent une contamination de leurs produits par les cultures transgéniques et le boycottage qui risque de s'ensuivre, songent déjà à intenter des poursuites contre les fermiers qui cultivent des OGM. Peut-on envisager demain trois types de végétaux : les produits « classiques » nourris aux produits chimiques, les organismes génétiquement modifiés et les aliments biologiques? Quel destin réserverons-nous aux OGM? Et, surtout, qui décidera de leur sort : les gouvernements, les géants de l'industrie ou les consommateurs?