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Animaux de laboratoire - Argumentaire contre l'expérimentation sur les animaux

- Voir aussi: - La recherche -Les tests - IAMS

L’expérimentation sur les animaux n’est-elle pas indispensable au progrès de la médecine ?

Les historiens spécialisés en médecine ont clairement établi que la médecine n’a eu qu’une influence mineure sur l’allongement de l’espérance de vie et que la baisse de la mortalité liée aux principales maladies infectieuses qui a été constatée depuis 1900 tient essentiellement, outre à des facteurs de comportement et d’environnement, à l’amélioration de l’alimentation et de l’hygiène, et non pas à l’expérimentation sur les animaux. La plupart des grands progrès en matière de santé ont été obtenus grâce à des études réalisées sur des humains qui ont abouti à des progrès aussi considérables que l’anesthésie, le stéthoscope, la morphine, le radium, la pénicilline, la respiration contrôlée, la radiographie, les antiseptiques, les examens de type tacographie, IRM et tomographie par émission de positons, mais aussi la bactériologie et la théorie des germes, la découverte du rapport entre cholestérol et maladies cardiovasculaires ainsi qu’entre tabagisme et cancer ou encore l’isolement du VIH. Les expériences sur les animaux ne sont pour rien dans ces découvertes, pas plus que dans de nombreuses autres.

Des traitements aussi importants que le vaccin contre la polio par exemple n’ont-ils pas été mis au point grâce à l’expérimentation sur les animaux ?

Les recherches sur la polio ont suivi une double orientation : d’une part, des travaux in vitro, sans utilisation du modèle animal, qui ont été récompensés par un Prix Nobel et, d’autre part, des travaux s’appuyant sur l’expérimentation qui ont sacrifié légion d’animaux. Arthur Kornberg, Prix Nobel de Médecine en 1959, a souligné que 40 ans d’expériences sur des singes infectés par la polio n’avaient que « très peu » contribué à la mise au point d’un traitement. Ce n’est que lorsque les chercheurs ont su cultiver le virus à partir de cellules humaines et de cellules de primates qu’un véritable progrès a été enregistré.

Le fait que certains progrès de la médecine soient associés à de cruelles expériences sur les animaux ne signifie ni que d’autres méthodes n’auraient pas abouti aux mêmes résultats, ni que les techniques primaires du 19ème siècle restent valables aujourd’hui. Nul ne peut savoir où nous en serions aujourd’hui si nous avions refusé l’expérimentation sur les animaux, car très peu de ressources ont été consacrées aux méthodes alternatives dans l’histoire de la médecine. Sachant néanmoins que les résultats obtenus sur les animaux ne sont généralement pas transposables à l’homme, il est probable que la situation sanitaire serait meilleure si nous ne nous étions pas entêtés à pratiquer depuis si longtemps des expériences sur les animaux.

N’est-il pas du devoir des chercheurs d’utiliser des animaux afin de trouver des traitements pour les maladies humaines ?

Toutes les expériences du monde sur les animaux ne pourront jamais contribuer à épargner autant de souffrances et de vies humaines que la sensibilisation des populations aux problèmes des graisses et du cholestérol, aux dangers du tabagisme, de l’alcoolisme et de la toxicomanie, aux bienfaits de la pratique régulière d’une activité physique et au respect de l’environnement. Les expériences sur les animaux sont des méthodes d’un autre âge. Les technologies modernes et les essais cliniques sur l’homme sont aujourd’hui à la fois beaucoup plus efficaces et plus fiables.

L’existence des alternatives est incontestable. Mais même s’il n’en existait pas, l’expérimentation animale resterait inacceptable d’un point de vue éthique. Comme l’a déclaré George Bernard Shaw : « Comment peut-on justifier une expérience en affirmant simplement qu’elle est utile ? La question ne se pose pas en termes d’utilité ou d’inutilité, mais plutôt en termes de comportement barbare ou civilisé. » Des expériences sur des êtres humains non consentants auraient beau être utiles pour réussir à soigner certaines maladies, personne pourtant ne les encouragerait car elles seraient jugées inacceptables.

À défaut de pouvoir utiliser les animaux, les nouveaux médicaments devraient-ils être testés sur l’homme ?

Il ne s’agit pas de choisir entre les animaux et les hommes. La sécurité des médicaments n’est jamais garantie, même s’ils ont été testés sur les animaux. L’extrapolation précise des résultats obtenus sur l’animal est impossible, du fait des différences physiologiques notoires qui existent entre l’homme et l’animal. Il ne manque pas d’exemples de médicaments qui, validés à la suite de tests sur les animaux, ont eu chez l’homme des effets secondaires graves et inattendus. Il ressort d’un rapport publié en 2002 dans le Journal of the American Medical Association que plus de 50 médicaments autorisés par la FDA ont été retirés du marché ces 25 dernières années ou commercialisés sous un autre nom après avoir provoqué des « réactions indésirables » En 2000 par exemple, le cisapride (Propulsid®), prescrit contre les brûlures d’estomac, a été retiré du marché américain en raison d’« anomalies du rythme cardiaque ayant entraîné la mort » ; la commercialisation de la troglitazone (Rezulin®), utilisée contre le diabète, a été interrompue suite à des observations d’insuffisance hépatique ; l’alosétron (Lotronex®), recommandé contre le syndrome du côlon irritable, a été retiré du marché après la survenue de cas de colites ischémiques, de constipation sévère conduisant notamment à des interventions chirurgicales et de décès. L’étude révèle que « Chaque année, des millions de patients sont exposés à des médicaments potentiellement dangereux ».

Si au lieu de s’adonner à l’expérimentation animale l’industrie pharmaceutique privilégiait la pharmacologie quantique et les tests in vitro, nous serions nettement mieux protégés, et non pas moins, contre les médicaments dangereux.

L’expérimentation sur les animaux n’est-elle pas une étape indispensable de la recherche médicale ?

Les études cliniques et épidémiologiques réalisées sur des groupes de patients, les études sur les cadavres et les simulations sur ordinateur sont plus rapides, plus fiables, plus humaines et moins chères que les tests sur les animaux. Des chercheurs ingénieux sont parvenus à élaborer, à partir de cellules cérébrales humaines, un modèle de « microcerveau » qui permet d’étudier les tumeurs, mais aussi à créer de la peau artificielle et de la moelle osseuse. Au lieu de tuer des animaux, nous pouvons désormais faire des tests d’irritation sur des membranes d’œuf et utiliser des cultures de cellules pour produire des vaccins ou des échantillons sanguins pour les tests de grossesse. Cofondateur de Pharmagene Laboratories, une société qui met au point et teste des médicaments en s’appuyant uniquement sur des tissus humains et sur l’informatique, Gordon Baxter pose une simple question : « Dès lors que l’on dispose d’informations sur les gènes de l’homme, quel est l’intérêt de revenir au modèle animal ? »

N’est-il pas vrai que l’expérimentation animale, en faisant progresser la médecine vétérinaire, aide aussi les animaux ?

Son utilité éventuelle, qu’elle soit pour l’homme ou pour l’animal, n’est pas un argument suffisant pour justifier les tests sur les animaux. Le cœur du problème est que nous n’avons moralement aucun droit de faire souffrir gratuitement des êtres sans défense. Dire qu’il est acceptable de faire des expériences sur les animaux pour faire avancer la médecine vétérinaire est du même ordre d’idée que de dire qu’il est acceptable de faire des expériences sur les enfants pauvres pour soigner les riches.

La dissection d’animaux n’est-elle pas obligatoire pour les étudiants en médecine ?

Absolument pas. De plus en plus d’étudiants en médecine s’insurgent contre ces pratiques et choisissent d’apprendre leur métier, non pas sur les animaux, mais au contact de praticiens chevronnés. En Grande-Bretagne, où il est illégal d’utiliser des animaux dans le cadre des études médicales, les médecins ne sont pas moins compétents qu’ailleurs. Harvard, Yale, Stanford et bien d’autres grandes écoles de médecine aux États-Unis ont fermé leurs laboratoires d’expérimentation animale et mis en place un enseignement clinique novateur. À Harvard, par exemple, les étudiants du cours pratique d’anesthésie cardiaque ne font plus d’opérations fatales sur des chiens, mais observent désormais les opérations de pontage sur cœur humain. Les enseignants qui sont à l’origine de ce cours aimeraient que d’autres écoles s’en inspirent.

Que faire des médicaments testés sur les animaux ? Doit-on refuser de les prendre ?

C’est malheureusement à travers l’exploitation d’autrui que tant de choses ont été obtenues dans notre société. Ainsi, la plupart des routes aux États-Unis ont été construites par des esclaves. Il est impossible de revenir en arrière. Nous ne pouvons plus rien faire pour tous ces gens qui ont souffert et qui sont morts aujourd’hui. Par contre, nous pouvons changer l’avenir en adoptant définitivement des méthodes de recherche qui ne reposent pas sur le modèle animal.

La cruauté envers les animaux n’est-elle pas punie par la loi ?

Aux États-Unis, aucune expérience, même si elle est inutile ou douloureuse, n’est directement interdite. La loi américaine sur la protection des animaux (Animal Welfare Act), qui n’a quasiment aucune portée, est de toute façon mal appliquée. De plus, elle ne prévoit rien pour les rats, les souris (qui sont les plus grandes victimes de l’expérimentation animale), les animaux à sang froid, les oiseaux ni les animaux dits de consommation. Cette loi est foncièrement hypocrite car elle n’interdit aucune expérience sur les animaux qu’elle est censée protéger et qui peuvent être affamés, électrocutés, conduits à la folie ou brûlés au chalumeau en toute impunité, tant que cela se passe dans l’enceinte d’un laboratoire bien propre.

En France, les textes censés protéger les animaux utilisés à des fins expérimentales sont le Décret n° 87-848 du 19 octobre 1987 et le Décret n° 2001-464 du 29 mai 2001 modifiant le Décret n° 87-848 du 19 octobre 1987. Au niveau européen, le texte de référence, sur lequel s’appuie la réglementation française, est la Directive 86/609 du Conseil du 24 novembre 1986. Ces textes sont disponibles sur Internet. Nous vous invitons à les lire attentivement.

Les chercheurs ne sont-ils pas soucieux de bien traiter les animaux qu’ils utilisent pour leurs expériences afin d’obtenir des résultats de qualité ?

Le fait est qu’il n’en est rien, même dans les établissements les plus prestigieux. La City of Hope en Californie a beau être l’un des établissements de recherche les plus célèbres des États-Unis, des animaux y sont morts de faim et se sont noyés dans leurs excréments. La plupart des chercheurs s’endurcissent au bout de quelques années et deviennent totalement insensibles aux souffrances des animaux qu’ils considèrent et traitent comme du matériel de laboratoire jetable. À leurs yeux, le bien-être des animaux n’est pas une priorité et coûterait de toute manière bien trop cher.

Le rôle des comités de contrôle professionnels et de protection des animaux n’est-il pas justement d’éviter la cruauté dans les établissements de recherche ?

En réalité ces comités sont principalement, pour ne pas dire entièrement, constitués de membres qui ont de gros intérêts à ce que l’expérimentation sur les animaux perdure. C’est à force de batailles juridiques que des membres du public ont pu suivre les réunions de ces comités.

Des milliers de chats et de chiens sont euthanasiés dans les fourrières. Pourquoi ne pas les utiliser pour des expériences qui permettraient de sauver des vies ?

Une mort indolore dans un refuge est loin d’être comparable à une vie de souffrances intenses et de privations continuelles dans un laboratoire où les seules perspectives sont l’agonie et la mort.

Seriez-vous pour ou contre le sacrifice de 10 animaux pour sauver 10000 personnes ?

Nous serions contre. Prenons le problème autrement : supposons qu’une expérience sur un orphelin handicapé mental soit le seul moyen de sauver ces 10000 personnes. Pourquoi ne pas essayer, puisqu’il s’agit de sauver des vies humaines ? Même en invoquant l’intérêt supérieur de l’humanité, la plupart des gens estimeront que le sacrifice d’un être humain est injuste car il y a violation de ses droits. En revanche, ce qui est reconnu à l’homme ne l’est pas aux animaux, surtout en matière de droits. Il n’y a pourtant aucune raison logique de refuser aux animaux les droits qui empêchent de sacrifier des êtres humains sur l’autel de l’intérêt général.

Que pensez-vous des expériences qui consistent à observer les animaux sans leur faire de mal ?

Si absolument aucun mal ne leur est fait, nous n’avons pas d’objection particulière. Encore faut-il s’entendre sur le sens de « aucun mal » On a pu mesurer des tensions artérielles très différentes suivant que les animaux sont libres ou en captivité. Il est indéniable que ceux qui sont maintenus derrière les barreaux en acier d’une cage individuelle connaissent le stress et la peur, mais aussi qu’ils souffrent de ne pas pouvoir exercer leur comportement naturel et d’être privés de tout contact avec leurs semblables.

En cas d’incendie, qui de votre enfant ou de votre chien sauveriez-vous si vous deviez choisir ?

Mon instinct me pousserait à sauver mon enfant, comme le ferait n’importe quel animal. Pour autant, mon choix n’apporte aucune justification morale à l’expérimentation animale. Ce n’est pas parce que je sauverais plutôt mon enfant que celui du voisin qu’il serait acceptable d’utiliser l’enfant du voisin pour faire des expériences !

(Source: www.international-campaigns.org)